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Adrien and the Far Side of the World
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27 septembre 2009

Les Randos - Entrecasteaux, une rando d'enfer // Walks - Entrecasteaux, the highway to hell

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Au matin du dimanche 20 septembre, je suis parti pour Entrecasteaux, pour un séjour d’une petite semaine en compagnie de Cécile et Yoann, ainsi que de Michaël, nouveau chef Centrale fraîchement arrivé sur base une semaine auparavant. Trois membres de la mission 60 encadraient un membre de la mission 61… pour une manip 60 ¼ placée sous le signe de l’audace (du moins le sera-t-elle ultérieurement décrétée, au cours de la semaine à venir) !!

Au départ de la base, alors qu’un plafond nuageux assez bas embrassait l’Olympe, rien ne laissait présager de réelles difficultés pour ce transit. Une brise légère soufflait sur base, et si les hauteurs se hérissaient sur les hauteurs, leur aspect général ne différait en aucun cas de la normale. Certes, parfois, le passage de la Caldeira est rendu ardu par les bourrasques de vent s’engouffrant dans les reliefs. Les caillebotis peuvent aussi, plus loin, devenir glissant et difficiles lorsque Venturi, par delà les falaises du Grand Balcon, se rappelle au bon souvenir des marcheurs !
Mais le déchaînement que nous avons vécu, non, personne n’aurait pu le soupçonner, d’autant plus qu’à première vue, la météo n’annonçait en rien un tel déferlement des éléments !

Alors que nous avions atteint la clôture, les brumes s’étaient épaissies sur les hauteurs pour méthodiquement gagner les plus basses altitudes. Nous passions la Mare aux Canards déjà noyée dans la brume pour rejoindre le pied de la Caldeira, première difficulté marquante de la journée.
Les premiers mètres étaient facilement avalés, malgré un vent de plus en plus violent venant de l’ouest. Au bout d’un certain temps, la progression le long de la crête, comme nous le faisons la plupart du temps, devenait bien trop insupportable pour être continuée. Nous passions en contrebas, quelque peu abrités par le relief, mais noyés dans la brume, pour rejoindre le ravin Colridge.

Sous un climat légèrement apaisé, nous mangions au pied de la Dives, transis de froid, bienheureux du thermos de thé que Yoann avait eu la bonne idée de préparer pour le transit.
Cette temporaire amélioration nous laissait imaginer de meilleures conditions de marche pour la suite, sachant que nous avions changé de versant de l’île.

Nous gagnions les caillebotis, évidemment glissants en raison de l’humidité ambiante, et des mousses sur lesquels ils reposent. Les premiers hectomètres se faisaient ballotant dans le vent, qui nous emportait parfois hors du chemin tracé de bois devant nous, toujours sur nos pieds cependant !
Mais arrivé environ à mi-distance du Pignon, des bourrasques d’une incroyable intensité déferlaient subitement depuis le Grand Balcon et nous jetaient, vulgaires fêtus de paille, un ou deux mètres plus loin, les quatre fers en l’air !! Après quelques tentatives acharnées de résistance bipède, toutes plus infructueuses les unes que les autres, nous nous résignions à tenter de progresser à quatre pattes.
Là encore parfois, les précautions s’avéraient insuffisantes, alors que le vent subitement nous arrachait du sol pour nous projeter en arrière, dans les mousses, éberlués par cette force surhumaine. Il ne nous restait alors plus qu'à ramper au sol pour grappiller mètre par mètre, un peu de la (longue) distance nous restant à parcourir. Une fois n’est pas coutume, le slogan « TAAF Terres Extrêmes » justifiait de sa légende sur l’Ile Amsterdam.

Alors que la progression se faisait terriblement lente et épuisante, et sachant que le chemin que nous suivions nous emmenait aux abords des falaises du Pignon, nous décidions de bifurquer et de couper directement en direction de la Salle à Manger, belvédère dominant l’ultime descente vers Entrecasteaux.
Bien que plus éloignés de la crête, nous devions toujours affronter un vent violent et parfois imprévisible. Nous rejoignions la Salle à Manger à quatre pattes, avant de commencer la longue descente dans la ravine en direction de la mer. Après avoir descendu les mains courantes, nous rejoignions le début de la Via Ferrata, où le vent soufflait maintenant beaucoup plus alternativement. Je passais en « éclaireur », muni d’une radio, pour m’assurer de la sécurité de la descente, qui s’avérait optimale.
La dernière partie de la via se faisait néanmoins sous des bourrasques de vent tourbillonnant, qui saisissaient les eaux de la cascade tombant à côté du parcours, pour nous les jeter à grand seau dans le visage, au cours de la descente !!

Enfin, la grande anse d’Entrecasteaux nous apparaissait. Le vent s’étant bien calmé, nous pouvions finalement rejoindre la cabane après 9h30 d’efforts intenses. A peine 15 à 30 minutes après s’être installés dans la cabane, c’est la gouttière qui s’envolait, arrachée par le vent qui avait repris de son activité à la tombée de la nuit !
Mais ceci est une autre histoire !!!!



In the morning of this Sunday, the 20nd of September, I left for Entrecasteaux, for a one week staying, together with Cécile, Yoann, and Michael, the new recently arrived on base power plant chief. Three members of the 60th mission were taking care of one member of the 61st mission… for a 60 ¼ walk placed under the sign of boldness (at least will it be later decided so, during the coming week!!)!

Leaving from base, as clouds were surrounding the Olympus, nothing could let expect real difficulties for this journey. A soft breeze was blowing on base. Indeed, sometimes, going through the Caldeira is made hard because of the wind gobbling inside of the relieves. The duck boards further can also become slippery and hard.
But the fury we had to face, no one could have expected it, even more since weather forecast didn't plan for such a thing to happen!

As we had reached the enclosure, the mists had gone even thicker on the heights, for methodically gaining lower altitudes. We passed the Ducks Pond already lost in mist to join the feet of the Caldeira, the first hard part of the day.
The first meters were easily crossed, despite the wind getting more and more violent from the west. After a certain amount of time, progressing along the crest, as we most of the time do, became much too uncomfortable to be continued. We went from the below, a bit screened from the wind by the relief, but still lost in the mist, to join the Colridge ravine.

Under a little more peaceful climate, we had a lunch break at the feet of the mount of the Dives, cold and happy thanks to the tea bottle Yoann prepared for the journey. This temporary improvement of the situation let us imagine better walking conditions for the rest of the walk, considering we had changed from side of the island.

We reached the duck boards, which were of course slippery because of the ambient humidity and of the mosses on which they lie. The first hundred meters were made moving in the wind, which from time to time took us out of the wooden way running before us, still on our feet however!
But when we arrived half the distance of the Pignon, some incredibly violent gusts of wind were suddenly erupting from the Great Balcony, and threw us away at 2 or 3 meters on the floor. After some few attempts of walking, we resigned to try progressing on our knees.
Still, sometimes, our precautions were insufficient, as the wind suddenly took us from the floor to throw us behind, in the mosses, amazed by this superhuman strength. We then only had to crawl on the floor, to win meter after meter a bit of the (long) distance we still had to make. For once, the slogan “TAAF Extreme Lands” did justify its legend on the Amsterdam Island.

As the walk was terribly long and exhausting, and considering that the way we were following was leading us close to the cliffs of the Pignon, we decided to turn and to take a straight line across the mosses and the land in the direction of the Lunch Room, panoramic viewpoint dominating the ultimate descent to Entrecasteaux.
Even if we were walking far from the crest, we still had to face a violent and unpredictable wind. We reached the Lunch Room on our knees, before starting the long descent in the ravine to the sea. After having descended the first ropes, we joined the starting of the via ferrata where the wind was much more alternatively blowing. I went first, equiped with a radio, to make sure the descent was completely secure, which was actually the case.
The last part of this descent was still to be made under gusts of wind, which caught the water from the waterfall falling along the way, and threw it on our faces, during the descent!!

Finally, the great bay of Entrecasteaux appeared. The wind was much calmer, and we could join the hut after 9 and a half hours of intense efforts. Only 15 to 30 minutes after we had settled in the hut, the gutter was taken out by the wind which had started blowing again with the coming of the night!
But this is an other story!!!!

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Commentaires
T
Alors comme ça ton pt'i nom c'est chouchou maintenant?
M
Les lumières aussi, ça décoiffe:<br /> <br /> La cathédrale d'argent, je suppose aux portes de la tempête<br /> <br /> et la cathédrale d'or, astiquée par les vents...<br /> <br /> En tout cas, tout est précieux, la lumière, la tisane, la gouttière, vos mines mouillées, vos sourcils ébouriffés, la prose hyperventilée !
L
aprés la tempete, il y a le beau temps, j'espere que le soleil est revenu sur amsterdam, biz
C
Et encore, on était pas sûrs, mais c'était peut être de la tisane!!!<br /> <br /> Effectivement, on a laissé tomber la bière de manip pour cet Entrecasteaux... on s'est lancés sur le cubi de manip, c'est plus avantageux!!!<br /> ;)
T
Hello les zero polaire! Allons ça va pas vous faire peur ce petit vent du sud! juste bien pour la pêche!<br /> <br /> Enfin si y'en a bien un de sérieux dans l'affaire c'est Yoan avec sa thermos! (de thé? puff c fini la bière de manip à ce que je vois!)
Adrien and the Far Side of the World
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