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Adrien and the Far Side of the World
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15 janvier 2009

La Vie sur Base - Pups Again // Life on Base - Pups Again

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Samedi 10 janvier 2009

Retour à la Cale. Une fois de plus ! Mais comment se lasser de cet accessible eldorado, de cette enclave de civilisation sauvage, et de ces habitants. Certes, les adultes inciteront toujours à la défiance. Certes, seuls les premiers abords des rochers peuvent nous tolérer. Mais il est des fragments de vie, des instants fugaces de complicité avec la nature, qui parfois plus que les légendes savent forger les souvenirs. Ces moments prennent alors une autre saveur, celle de la mémoire immuable et atemporelle, celle d’un temps qui a su tout bouleverser sans ne rien changer.

Un tel instant, je l’ai vécu en ce jour, fugace oui, éphémère oui, mais ô combien précieux. Descendu à proximité de la crèche s’étalant dans les cyrpes aux abords de la Marinette, je me suis assis à quelques 2 ou 3 mètres d’un pups dont la taille semblait indiquer qu’il se faisait déjà assez âgé, sûrement de 2 ou 3 semaines au moins. Après quelques minutes d’observation, j’ai entamé un chant d’appel, imitant au mieux les cris dont les échos parviennent jusqu’à mes fenêtres, une fois la nuit tombée.

Apparemment peu troublé par mon profil somme toute assez atypique pour une mère otarie cherchant son petit, le petit animal commença par répondre à mon appel puis, face à l’insistance de mes cris, amorça une approche dans ma direction d’une démarche gauche et mal assurée, s’arrêtant de temps en temps pour pousser un énième petit cri à mon attention.

Finalement, alors que j’étais assis par terre les jambes croisées, il est venu poser tranquillement sa tête sur mes pieds, profitant avidement des caresses que je lui dispensais. Cependant, un de mes gestes dut l’effaroucher, et il s’éloigna ensuite rapidement, pour retourner s’étendre à l’endroit même qu’il avait quitté pour répondre à mon appel, quelques minutes auparavant.

Après lui avoir laissé 10 ou 15 minutes de répit, je l’appelais à nouveau et, à ma grande surprise, le petit pups recommença le même manège. Plus audacieux que lors de notre première « rencontre », il se décida à monter totalement sur mes jambes et à se lover tranquillement contre moi. Alors, il eut ce geste inattendu et ô combien incongru, la tête appuyée sur mon ventre, de pousser régulièrement mon abdomen dans une singulière pantomime de la recherche du sein maternel. Ce simple geste suffit à éblouir ma journée d’un étrange sentiment de plénitude, celui d’avoir, l’espace de quelques instants, connu une communion simple et naïve avec la nature toute entière, assis la par terre au milieu des cyrpes, au bout du monde, les yeux rivés sur la prairie infinie de l’océan.

Saturday, the 10th January 2009

Back to the Cale. One more time! But how getting wearied of this accessible Eldorado, of this enclave of wild civilization, and of its inhabitants. Certainly, the adults will always incite to distrust. Certainly, only the first neighbourhoods of the rocks can tolerate us. But there are some fragments of life, some fleeting instants of complicity with nature, which sometimes more than legends know how to forge the recollections. These instants then take an other flavour, the one of the immutable and timeless memory, the one of a time which knew how to disrupt everything without changing anything.

I knew such a time today, indeed fleeting, indeed ephemeral, O precious! Went down close to the crèche lying between the cyrpes in the neighbourhood of the Marinette, I sat down 2 or 3 meters far from a pups which size seemed to indicate that it was already quite old, at least between 2 or 3 weeks. After spending some minutes observing it, I started a call, imitating as good as I could the shouts which echoes come until my windows, once the night has come.

Apparently somewhat disturbed by my finally atypical profile for a sea lion mother looking for its child, the little animal started answering first to my call, then since my calls made themselves insistent, it started to approach in my direction with a clumsy and unease step, stoping from time to time to give a shout to my attention.

Finally, as I was sitting the legs crossed on the floor, it came to peacefully put its head on my feet, enjoying the strokes I gave him. However, one of my gesture must have scared it away, and it quickly went away, to go back lying at the same place he had left to answer to my call, few minutes earlier.

After I left him 10 or 15 minutes of rest, I called him again and, to my greatest surprise, the little pups started the same scene again. More audacious than during our first “meeting”, it decided to totally climb over my legs and to quietly curl up on me. Then, he had this unexpected and O incongruous gesture, the head rested on my stomach, to regularly push my abdomen in a singular pantomime of the search of the maternal breast. This simple gesture was enough to impress  the day with a strange feeling of fullness, the one of having, for some short instants, known a simple and naïve communion with the entire nature, sitting there on the floor in the middle of the cyrpes, at the end of the world, the eyes glued on the infinite meadow of the ocean.

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Commentaires
M
océan ...<br /> <br /> Marie qui couve la nuit<br /> Accueillant l'enfant qui dort<br /> Renonce à sa souffrance<br /> Imagine son coeur d'or<br /> En ouvrant ses bras sans bruit<br /> <br /> ... océan
G
Je n'aime pas être nunuche. Les photos de chiots, chatons, et autres bébés m'horripilent (ah si, les poulains, j'aime...), et je souhaite secrètement une mort lente et douloureuse aux gens qui s'écrient "Ooooh c'est TROP mignoooooon !" en les regardant.<br /> <br /> Mais, putain ! bordel de bordel ! je donnerais cher pour être à ta place !
Adrien and the Far Side of the World
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