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Adrien and the Far Side of the World
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5 janvier 2009

Het Amsterdam Eyland - La Cale

L’Île Amsterdam est encerclée de hautes et dangereuses falaises, exception faite de la faible zone au nord où a été implantée la base Martin de Viviès. Les vagues qui souvent viennent s’éventrer sur cette zone laissent comprendre combien accoster en des temps lointains pouvait être une tache des plus délicate. Combien furent-ils, ces navigateurs qui, croisant cette île de verdure, ne purent que la contempler au loin, et ne jamais la fouler ? Si nombreux qu’un jour la colonisation de l’île imposa la construction d’un vague quai pour permettre le débarquement. Certainement, plusieurs jetées se succédèrent avant que ne voit jour la Cale telle que nous la connaissons aujourd’hui sur Amsterdam.

Elle a été érigée parmi les rochers où s’égayent constamment de denses grappes d’otaries, une épaisse dalle de béton jetée depuis la terre ferme à l’océan, confusément dessinée par deux murets à l’ouest, cardinal principalement exposé à la houle, pour permettre des embarquements et débarquements par l’est. Mais ce bloc incongru ne constitue qu’un bien éphémère refuge quand l’océan se déchaîne. Alors, les vagues le frappent avec furie, le submergent par moment, le noient et rendent aux otaries leur empire oublié sur ce fragment de civilisation. Ces explosions d’écume tapissent le sol d’une onde mobile et blanchâtre jusqu’à replonger dans l’océan de l’autre côté de la jetée. Dans de telles conditions, il va de soit que toute tentative de débarquement est illusoire et périlleuse, et que l’île se retrouve alors totalement isolée de toute ressource extérieure.

Mais à Amsterdam, le calme sait se substituer à la tempête. Alors, la Cale retrouve tout son intérêt. Les petits chalands, débarqués depuis le Marion-Dufresne au cours des OP, peuvent approcher et permettre le débarquement du matériel, se substituant alors de manière bénéfique à l’hélicoptère. Le ravitaillement d’eau s’opère aussi en de telles occasions, des grands manches étant déployés depuis le navire jusqu’aux cuves qui bordent la jetée. Toutes ces activités donnent alors naissance à un semblant de société animale et civilisée tout à la fois, alors que les otaries se frayent de toute la force de leurs cris rauques un chemin parmi les forêts de jambe et de métal luisant qui jonchent l’accès à l’océan.

Cependant, les OP ne constituent pas les seules situations pour lesquelles la Cale trouve son utilité. L’Austral, l’Osiris, l’Albatros, l’Oceanic Viking, ou d’autres navires encore, en passage face à la base, ont pour coutume de débarquer comme d’inviter des hivernants à leur bord. Ce sont alors les zodiac de ces bateaux qui viennent fendre l’écume et prendre appui sur la jetée, dans des conditions climatiques qui peuvent être parfois autrement plus délicates que celles accompagnant généralement les activités des OP.

En temps normal, quand l’île se trouve abandonnée à son infinie solitude, perdue au beau milieu de l’océan à plusieurs milliers de kilomètres de la première terre habitée, la Cale se trouve alors investie d’une foule dense d’otaries. Les males occupent principalement la jetée, alors que les femelles se contentent essentiellement de la traverser pour gagner la mer. Bien que sauvages, les otaries allongées ici tendent à être plus paisibles et moins agressives que celles qui peuvent être croisées sur la MAE, habituées qu’elles sont à la présence des humains, suite aux OP, à la pêche ou aux baignades. Il faut néanmoins être toujours prudent, l’instinct primaire pouvant rejaillir à tout instant.

La population d’otaries va se clairsemant à mesure que la petite route quittant la jetée s’éloigne du bord de mer. Elle laisse à droite la Marinette, petit hangar dans lequel sont stockés divers matériels utilisés pour l’accès à la mer, avant de monter la pente sur une centaine de mètres, longer les premiers cyprès annonçant la base, et déboucher sur l’Avenue Martin-de-Viviès, le porte-étendard national dans le dos.

The Amsterdam Island is circled by high and dangerous cliffs, excepted the small area in north, where the Martin de Viviès base was implanted. The waves often come to break on this area let understand how much landing in far times could be a delicate task. How many were they, this sailors who, crossing the green island, could only contemplate it in the distance, and never walk on it? So much numerous that one day the settlement of the island imposed the building of a vague wharf to allow disembarkation. For sure, several jetties succeeded before the Cale came as we know it today on Amsterdam.

It was erected among the rocks where always stand dense grapes of sea lions, a thick concrete flagstone thrown from the ground to the ocean, confusedly drawn by two small walls in the west, most exposed cardinal to the waves, to allow the unloading by the east. But this incongruous rock only constitutes a ephemeral refuge when the ocean breaks. Then, the waves hit on it with a great fury, submerge it for some times, dive it and give back to the sea lions their forgiven empire on this piece of civilization. These foam explosions cover the floor of mobile and white wave until the plunge again in the ocean on the other side of the jetty. In such conditions, it is obvious that any attempt of landing is illusory and perilous, and that the island is then completely isolated from any outside resource.

But on Amsterdam, peace knows how to substitute to the storm. Then, the Cale is given back to its purpose. Small boats, taken down from the Marion-Dufresne during the Ops, can approach and allow the landing of the material, beneficially substituting themselves to the helicopter. The water supply is made in such occasions as well, long tubes being deployed from the ship until the large tanks which stand close to the jetty. All these activities give birth to a kind of a by the same time animal and civilized society, as the sea lions make themselves a way with all the strength of their guttural screams among the forest legs and brightening metal which lie down on the access to the ocean.

However, the OP don’t constitute the only situations when the Cale finds its use. The Austral, the Osiris, the Albatros, the Oceanic Viking, or other ships, on their way in front of the base, are used to land or to invite the winterers on board. Then the zodiacs from these boats come opening the foam and close to the jetty, in climatic conditions which can sometimes be much more complicated than the ones accompanying the OP activities.

In normal times, when the island is abandoned to its infinite loneliness, lots in the middle of the ocean, thousands of kilometres far from the first inhabited ground, the Cale is then populated by a dense crowd of sea lions. The males mainly occupy the jetty, as the females only cross it to join the sea. Even though they are wild, the sea lions lying here tend to be more peaceful and less aggressive than the ones being seen on the POE, since they are much more used to the presence of humans, because of OP, fishing or bathing. It is however required to keep being very careful, the primary instinct being always able to suddenly surge again.

The sea lions population becomes less and less important as the small road leaving the jetty goes further from the coast. It lets the Marinette on the right, a small shelter under which are stored several materials used for accessing to the sea, before going up the slope on a hundred of meters, going along the first cypresses announcing the base, and going on the Martin-de-Viviès Avenue, the flag-carrier in the back.

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