Les Randos - Entrecasteaux, jour 1, partie 2 // Walks - Entrecasteaux, day 1, part 2

Suite de l’article « Entrecasteaux »… jour 1, partie 2.

Vendredi 23 janvier 2009

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Après quelques temps passés en état de semi-transe contemplative, nous continuons la marche, en prenant en direction du sud le long de la falaise. La descente commence, en direction de la Salle à Manger où nous devons retrouver Cécile et la première relève. Le terrain est glissant, boueux, parsemé de cyrpes et de trous. La déclivité augmente à mesure de la descente, et devient particulièrement importante à quelques distances du point de rendez-vous, où nous retrouvons Cécile, Yoann, Ti Pierre et Julien.

La Salle à Manger domine une grande ravine extrêmement raide, limitée en contrebas par un important V ouvrant le regard sur l’océan. La descente est équipée, pour des raisons évidentes de sécurité, de plusieurs mains courantes et d’une via ferrata.

Une fois celle-ci atteinte au début du grand V, changement de contexte, changement d’équipement. Chacun enfile son harnais, muni de deux vaches pour s’accrocher au câble courant tout le long de la descente. La première partie est escarpée mais encore suffisamment inclinée pour permettre d’utiliser alternativement les prises naturelles de la roche, et certains crochets qui ont été opportunément placés sur les passages plus délicats. Cette partie s’étale sur une trentaine de mètres de dénivelé, jusqu’à atteindre un point où le sol se dérobe, et où la paroi devient verticale.

La descente se fait alors en utilisant les amarres qui ont été dispersées sur la paroi, tout contre le ruisseau qui s’est transformé en cascade pour l’occasion, sur une vingtaine de mètres. La via ferrata s’achève alors, les harnais peuvent être rangés dans les sacs, et la descente se terminer à travers champs et cyrpes après une ultime main courante.

Nous arrivons enfin à la cabane d’Entrecasteaux, aux alentours de 16h30 et après 8 heures de marche. La Cathédrale, les falaises, les albatros tournoyant, l’apéritif et l’océan nous tendent les bras.

Following of the article “Entrecasteaux”… day 1, part 2.

Friday, the 23rd of January 2009

(…)

After some times spent in a half-transcendental contemplative state, we keep on walking, taking south along the cliff. The way down starts, in the direction of the “Lunch Room” where we are to meet Cécile and the first changeover. The ground is slippery, muddy, spread of cyrpes and holes. The incline increases with the descent, and becomes particularly important in some distance of the meeting point, where we find Cécile, Yoann, Pierre and Julien.

The Lunch Room dominates an extremely steep great gully, limited below by an important V opening the look on the ocean. The descent is equipped, for obvious safety reasons, by several ropes and a climbing site.   

Once this site reached at the beginning of the great V, changing of context, changing of equipment. Each of us pulls his harness on, equipped with two small ropes to hook to the cable running all along the descent. The first part is sheer, but still enough inclined to allow using alternatively natural grips in the rocks, and some hooks which were placed for more complicated passes. This part lasts on about 30 meters, until a point where the wall becomes vertical.

The descent is then only possible using the hooks which were placed close to the stream which turned into a great fall for the occasion, on around 20 meters. The climbing site ends now, the harness can be put in the bags, and the descent end across the fields and cyrpes after a last rope.

We finally reach the Entrecasteaux Hut, around 4.30pm and after 8 hours walking. The Cathedral, the cliffs, the wheeling albatrosses, the aperitif and the ocean hold us their arms.

Comments

[mâm]

Vous avez à Entrecasteaux observé les otaries au lever, au mitan du jour et au coucher, embrasser avec fougue les albatros. Mais tu ne m'avais pas parlé des vaches, qui, accrochées au cable vous ont aidé à descendre; il s'est donc révélé assez solide! J'imagine leurs grands yeux paires variant comme la surface de l'océan glissant le long de la paroi jusqu'à son seuil où, libérées, elles ont je suppose déployé leurs ailes mythiques pour rejoindre leur troupeau.