La Vie sur Base - Sur la Route de Pointe B (2) // Life on Base - On the Road of Point B (2)

Lundi 1^er décembre 2008

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Un soleil luisant et suant de chaleur illumine la MAE. Par conséquent, peu d’otaries entravent le chemin. Cependant, les quelques une fidèles au poste compensent leur faible nombre par une hargne décuplée. Il me faut courir au moins trois fois pour échapper à leurs attaques furieuses. A midi, je mange à Pointe Bénédicte en compagnie de José, Bruno, Yoann et Séverine. James, le cuistot, nous a donné de quoi nous préparer les casse-croûtes. Nous nous allongeons au milieu des cyrpes qui nous abritent du vent, en contrebas de la station de mesure. Nous nous prélassons plus d’une heure, assommés, abrutis par le soleil qui cogne avec une remarquable intensité.

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Mercredi 3 décembre 2008

Je me rends dans la matinée à Pointe B. Le ciel alterne un petit crachin que le vent me rabat sur le visage, avec par moments de superbes percées de ciel bleu qui laissant irradier le soleil de toute sa force. A l’aller, les otaries sont une fois de plus bien agressives. J’ai beau m’y habituer, l’adrénaline monte toujours par moments, quand une d’entre elles, plus audacieuse, me charge, la gueule grande ouverte, les crocs en avant.

Au retour de Pointe B, la plupart d’entre elles ont fui la chaleur grandissante des hauteurs pour aller chercher refuge dans l’océan. Les quelques unes étant restées sur place se prélassent au soleil, engourdies de fatigue, en me regardent nonchalamment passer. Rares sont celles montrait ne serait-ce que les crocs. Une d’entre elle semble néanmoins s’agacer de ma présence, et se rue, en recherche d’un exutoire, sur une de ses congénères pour un sporadique combat d’intimidation mutuelle.

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Jeudi 4 décembre 2008

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L’après-midi, je dois comme d’habitude aller à Pointe B. Mais aujourd’hui, la perspective de cette petite promenade au soleil est tout à fait réjouissante. C’est bien le temps idéal pour m’armer de mon appareil photo et finauder en chemin. La chaleur qui écrase l’île a fait fuir la quasi-totalité des otaries vers l’océan, je m’apprête donc à faire, pour une fois, une traversée tranquille de la MAE. Quelques unes se sont nichées à l’ombre de replis rocheux, et défendent âprement ce petit territoire de douceur contre toute tentative d’intrusion. Je passe tranquillement mon chemin, laissant ces animaux à leur égoïste lutte de territoire.

Que cette marche est agréable. Réchauffé par le soleil, je peux à mon grès apprécier le souffle léger du vent rendant la température idéale. La cyrpe craque sous mes pas, les rochers gris sombre éclatent de couleurs inhabituelles, les herbes rases dégorgent de verdure et saluent l’azur limpide trônant au dessus de ce monde, ponctué de ci de là par quelque cumulus moutonneux, brebis égarée de son troupeau à la recherche de son Panurge de berger.

Cet azur éblouissant, seul le grand mât de la station de mesures de Pointe B semble pouvoir le fendre partiellement. Fièrement, il scinde l’horizon et éparpille en gouttelettes la lumière heurtant ses armatures. Etendard improvisé, il signale à l’île, à l’horizon, à l’océan tout entier… nous sommes là !!

Monday, 1^st of December 2008

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A sun shining and sweating of heat illuminates the POE. As a consequence, only few sea lions hold up the way. However, the few ones loyal to their positions compensate their small number with a multiply tenfold temper. I have to run at least three times to escape from their furious attacks. At midday, I have lunch at “Pointe Bénédicte” together with José, Bruno, Yoann and Séverine. James, the cooker, gave us what to prepare some snacks. We lie down in the middle of cyrpes sheltering us from the wind, down of the measurement station. We lounge for more than one hour, knocked, exhausted by the sun scorching with a remarkable intensity.

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Wednesday, 3^rd of December 2008

I reach “Point B” in the morning. The sun alternates a fine drizzle that wind folds down on my face, with some times some superb breakthroughs of blue sky which lets the sun irradiates with all its strength. On forth way, sea lions are once again aggressive. Even if I getting used to it, adrenaline still comes some times, when one of them, more audacious, charges at me, mouth full open, teeth first.

Back from Point B, most of them ran away from the growing heat of upper parts to look for a refuge in the ocean. The only few ones staying lounge in the sun, exhausted, look at me nonchalantly passing. Rare are those only showing their teeth. One of them still seems annoyed by my presence, and throws oneself, looking for an outlet, on one of its sorts for a sporadic fight of mutual intimidation.

Thursday, 4^th of December 2008

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In the afternoon, I have to go to Point B, as usual. But today, the idea of this short walk in the sun is absolutely delightful. It is actually the ideal weather to take my camera and spend some time on the way. The heat crushes the island and mad most of the sea lions leave for the ocean, I am making myself ready for crossing quietly the POE. Some few nested themselves in the shadow of some rocky folds, and strongly defend this small territory against any attempt of intrusion. I go peacefully my way, leaving these animals to their egoist fight for territory.

How pleasant can this walk be. Warmed up by the sun, I can appreciate the soft blowing of the wind making the temperature ideal. The cyrpe cracks under my footstep, dark grey rocks explode of unusual colours, the short grasses discharge of greenness and bows to the limpid azure sitting enthroned above this world, punctuated from place to place by some cumulus, lost ewe from its herd looking for its shepherd.

This dazzling azure, only the great mast of the measurement station of Point B seems to be able to partially split it. Proudly, it divides the horizon and spreads in droplets the light knocking on its braces. Improvised banner, it signals to the island, to the horizon, to the entire ocean… we are here!!